Sommes nous des fossiles?
F. Le Kergoat
Il vous est peut-être arrivé, en vous promenant au détour
d’un bois ou d’une forêt, d’apercevoir quelques plantes étranges inhabituelles,
atypiques, ou de croiser, au détour d’une rivière, quelque animal insolite, aux
formes biscornues.
Souvenez-vous, vous avez sûrement déjà vu ces êtres
étranges...
Ils ne ressemblent pas à ce que l'on voit d'habitude. Ils ne
sont ni plus jolis, ni plus laids que les êtres qui les entourent, ils sont
simplement.... différents. Ils sont...archaïques.
Ils possèdent ces propriétés que Dame Nature leur donna
jadis, sans toutefois daigner renouveler l’expérience.
Ils survivent, témoins d'une époque passée, témoins d'une
ère révolue.
Ils s'appellent araucaria, cet arbre qui ne fleurit jamais,
limule cet étrange arthropode
au sang bleu ou ornithorynque, cet étonnant
mammifère qui pond des œufs!
Même leur nom est bizarre.
Les botanistes, les zoologues les appellent... les «
fossiles vivants».
Dans ces deux mots, tout est dit. Ils sont là, parce que
tolérés, sans plus par Dame Nature. Ils sont là, sans plus être vraiment à leur
place, presque par accident, en attendant la fin...
Et si il y avait, parmi les sociétés humaines, parmi ce que
M. Huntington,appelait les civilisations, également des fossiles. Et si ces
fossiles n'étaient pas ce que l'on croit?
Et si, nous autres, Occidentaux, Chrétiens qui nous pensons
au sommet, nous n'étions qu'un cul-de-sac, de l’Évolution des Sociétés
Humaines?
L'idée m'est venu, en visitant un petit pays chrétien, au
sud du Caucase. Son peuple martyr fut la victime du premier génocide du XXem
siècle en 1915. Son territoire disparu ses âmes éparpillées à l'exception d'un
petit lambeau de terre issu de feu l'URSS où il fut conservé intact, comme par
un heureux accident: une sorte de «Monde Perdu».
Comme ce lambeau de terre et ses habitants nous ressemblent:
Chrétiens mais laïcs, tout comme nous, ils partagent nos valeurs, notre
religion et même une partie de notre Histoire: Rome, Byzance, les Croisades,
ils les ont vécu avec nous...
Aujourd'hui, leur existence est en sursis, ils ont failli
disparaître dès l'écroulement du Monde Soviétique. Ils ont survécu, avec
l'énergie du désespoir, cette même énergie qui nous manquera peut-être demain.
A quelques centaines de kilomètres de leur territoire,
d'autres Chrétiens, ceux d'Iraq ont disparu...
Ceux d’Égypte ont failli partir, un coup d'état leur a donné
un sursis...demain ou après-demain, ceux de Syrie s'en iront...
Il faut voir la vérité en face, en Orient, le Christianisme
s'éteint à petit feu. La faute à son redouté Grand Rival?
Je ne crois pas. Le Christianisme s'est éteint par lui-même.
En 1204, ceux sont les Croisés qui détruisirent
Constantinople la première ville chrétienne du monde d'alors portant le premier
coup à l'Empire d'Orient qui avait sauvé leurs lointains et barbares pays lors
de l'extension du Grand Rival, au VIIem siècle.
Suivirent beaucoup de péripéties, dont la conquête du Monde
par les Chrétiens lors de l'époque dite coloniale, conquête qui allait juste
démontrer... l'impuissance de leur religion face au Grand Rival.
La Conquête Colonial ne permettrait pas au Christianisme de
reprendre une once de terrain, une âme, une conversion, au Grand Rival...
Quand la Conquête Coloniale s'en fut, le Christianisme
allait de lui même, comme en 1204
détruire ses territoires, les abandonnant au Grand Rival.
En 1204 c'était au nom du Pape contre les hérétiques, huit
siècles après, en Bosnie, au Kosovo, en Iraq, en Syrie, c'est au nom des droits
de l'homme... Quelle importance? Prétexte fumeux, prétexte vaseux pour des
guerres menées pour l'or et le pouvoir, ou la Chrétienté se meurtrit sans cesse
cédant ses territoires ravagés au Grand Rival...
Dans les pays du Grand Rival, il n'y aucune conversion au
Christianisme, le système religieux est verrouillé. Il a cerné, isolé les
Chrétiens, en attendant...
Dans les pays Chrétiens, les conversions à la religion du
Grand Rival existent et les populations issus des pays du Grand Rival ne
changent pas leur religion. Ils la pratiquent, ils la font...gagner.
Aujourd'hui, les pays Chrétiens ont creusé la tombe de leur
civilisation. Elle s'appelle le «multiculturalisme», le «vivre ensemble», la
négation de sa religion, de son histoire, dans l'obsession de courir après une
coexistence pacifique entre la gazelle et le lion.
Peu importe qui gagne les guerres, une Civilisation comme
une religion ne gagne pas que par les armes, sinon le Christianisme ne l'aurait
jamais emporté sur le Paganisme.
Une religion gagne parce qu'elle est plus forte dans le cœur
des hommes, parce qu’ils ont envie de se battre, de mourir pour elle, pas parce
qu’elle sera leur petit gadget dans une société de bisournous qui n'existe pas,
où tout le monde vivrait en paix.
Aujourd'hui l'Occident et son idéologie mondialiste
multiculturelle face au Grand Rival, c'est Bécassine à Dallas!
Alors?
C'est fini?
On a perdu?
Dominique Venner avait raison? Vaut-il mieux disparaître?
Peut-être.
A moins qu'il n'y est dans la survivance du fossile, des
plus anciens fossiles, des plus archaïques, ceux d'Arménie, ceux de Russie, un
petit quelque chose, comme un gène qui leur aurait permis de survivre malgré
tout, qui les aurait protégé des déviances de l'Occident, qui les aurait
immunisé contre nos délires multiculturalistes.
Il suffirait alors de transférer à nous-mêmes ce gêne pour
survivre, à moins que ..
...à moins qu'il n'y ait rejet.
Une réponse apportée par un ami Chrétien, Jean-François DM :
Attention ! Il faut soigneusement faire la distinction : les pays occidentaux ne sont plus des "pays chrétiens", mais des pays post-chrétiens, ex-chrétiens, voire anti-chrétiens.
Le christianisme ne s'éteint pas – il est bien vivant dans d'autres parties du monde ! -, c'est la foi chrétienne qui s'est éteinte dans le cœur des occidentaux.
Si on peut parler du "gène" de la résistance chrétienne, ne pourrait-on pas parler du virus qui pousse l'homme moderne à déclarer à la face du Créateur : "Dieu, nous n'avons plus besoin de toi, nous voulons réorganiser l'humanité en nous fondant sur nos convictions, sur notre idéologie, sur notre utopie" ?
Virus spirituel et mental, sorte de maladie auto-immmune de l'homme occidental, moteur de la mise en place du règne de l'homme moderne.
Le temps va venir où ceux qui continuent à investir leur vie et leur âme dans le Christ devront payer leur engagement par le martyr, ils feront, de la sorte, la preuve que cela vaut toujours le coup de tout donner pour la gloire de Dieu, et que l'idéologie mondialiste multiculturelle qu'on nous sert à larges lampées ne vaut pas tripette.
Le "gène" qui sauvera les Chrétiens, c'est bien le gène de la foi !
"Ta foi t'a sauvé" répétait le Christ.
Attention ! Il faut soigneusement faire la distinction : les pays occidentaux ne sont plus des "pays chrétiens", mais des pays post-chrétiens, ex-chrétiens, voire anti-chrétiens.
Le christianisme ne s'éteint pas – il est bien vivant dans d'autres parties du monde ! -, c'est la foi chrétienne qui s'est éteinte dans le cœur des occidentaux.
Si on peut parler du "gène" de la résistance chrétienne, ne pourrait-on pas parler du virus qui pousse l'homme moderne à déclarer à la face du Créateur : "Dieu, nous n'avons plus besoin de toi, nous voulons réorganiser l'humanité en nous fondant sur nos convictions, sur notre idéologie, sur notre utopie" ?
Virus spirituel et mental, sorte de maladie auto-immmune de l'homme occidental, moteur de la mise en place du règne de l'homme moderne.
Le temps va venir où ceux qui continuent à investir leur vie et leur âme dans le Christ devront payer leur engagement par le martyr, ils feront, de la sorte, la preuve que cela vaut toujours le coup de tout donner pour la gloire de Dieu, et que l'idéologie mondialiste multiculturelle qu'on nous sert à larges lampées ne vaut pas tripette.
Le "gène" qui sauvera les Chrétiens, c'est bien le gène de la foi !
"Ta foi t'a sauvé" répétait le Christ.
...où la Foi fait triompher le Christianisme, quand une Analyse Historique, le voit sombrer...
De fait, la force, pour moi, du Christianisme est d'avoir "fait" l'Homme libre face à Dieu, là où l'Autre Religion en fait, "le Soumis".
De fait, la force, pour moi, du Christianisme est d'avoir "fait" l'Homme libre face à Dieu, là où l'Autre Religion en fait, "le Soumis".
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